Le combat gaz/électricité : les débuts 
Mais l’électricité a aussi ses partisans, de plus en plus nombreux, qui vont obliger ceux du gaz à réagir, et vite ! D’abord, une pléthore d'inventions peu ou prou performantes permettent d’allumer et d’éteindre les becs sans allumette (systèmes chimiques, à piles électriques, à molette et ferro-cérium comme les briquets...), et à distance à partir d’un interrupteur (câbles souples ou rigides noyés dans les cloisons et plafonds).
Lumière DrummondEgaler, c’est bien ; surpasser, c’est mieux !
Pour améliorer le rendement lumineux des becs à gaz, on a l'idée de porter à indandescence des corps incombustibles. La « lumière Drummond » est obtenue en chauffant une pastille de chaux à l'aide d'un chalumeau oxy-hydrique (gaz mélangé à de l'oxygène pur juste avant sa sortie du brûleur), parfois remplacé par le système Bunsen (gaz mélangé à l'air ambiant qui entre par des orifices) (voir Figure 39 - l'appareil de cette figure provient d'un projecteur pour voiture automobile). Hélas, elle est trop ponctuelle, puisque seule la face chauffée de la pastille émet de la lumière. Ce système est en revanche parfait pour les projecteurs. Bec à incandescence à la magnésie

 

Plus tard, une toile de fils de platine irridié (bec Sellon) ou de petits crayons de magnésie (voir Figure 40) sont suspendus au-dessus de la flamme, et brillent d'une lumière douce et fixe. Mais on est loin du résultat idéal : le rendement n'est guère meilleur, et dans le cas des peignes de magnésie, ceux-ci perdent la moitié de leur pouvoir éclairant au bout d'une centaine d'heures.