En
1800, Guillaume CARCEL invente une lampe sur pied, dont
le système d’horlogerie actionne un piston qui fait monter l’huile de
manière régulière jusqu’au bec. Le porte-verre est mobile : la hauteur
du coude est variable, pour obtenir la plus belle lumière possible. On
reprochera au mécanisme de cet appareil d’être délicat et capricieux,
son prix élevé réservant l’usage des lampes Carcel aux plus fortunés.
Petite
révolution, la lampe à modérateur voit le jour en 1837
(voir Figures 9 & 10). Fiable (du moins tant qu’elle est neuve
!) et peu onéreuse, elle reprend le principe des lampes à pompe : un
ressort comprime l’huile dans le réservoir, qui remonte vers la mèche.
L’astuce, pour assurer un débit régulier, est de faire passer le liquide
dans un tube de faible diamètre (2 ou 3 mm), solidaire du piston et
mobile, dans lequel passe une aiguille fine, le modérateur. Quand la
lampe est pleine, le tuyau est bien enfilé dans le modérateur, l’huile à
forte pression a du mal à passer ; quand la lampe est bientôt vide, le
tube est presque libéré et l’huile à faible pression passe facilement.
La clef ronde sert à régler la mèche, tandis que l'autre - souvent
joliment décorée - actionne une crémaillère pour remonter le piston
au-dessus de l'huile.
Toutes ces lampes, à cause de leur perfectionnement,
réclament un entretien important. Il faut les remplir et les nettoyer,
en évitant de se salir, régler ou changer les mèches, etc |